"Que pouvez-vous faire pour promouvoir la paix dans le monde ?
Rentrer chez vous et aimer vos familles."

Mère Teresa

dimanche 26 septembre 2010

Clin Dieu et Perplexité

Avant l'été, en train de bien m'installer et de prendre mes marques dans ma nouvelle paroisse, je cherchais comment devenir une paroissienne active, comment prendre part à la vie de la communauté, où apporter mon aide... mais bon, j'avoue, je cherchais mentalement ;o) timide comme je suis, je n'osais pas aller vers les autres, et je restais sur mon banc...

Et puis lors de la messe de rentrée, l'animateur liturgique lance un appel : "ça fait deux ans que je suis le seul animateur ici, je commence à m'essouffler ! J'ai besoin de jeunesse, j'ai envie de redynamiser tout ça. Alors si vous êtes musiciens, si vous savez chanter, venez me voir !"
Et voilà, joli clin Dieu... je n'avais plus qu'à franchir le cap et oser m'approcher... le premier pas avait été fait pour moi !

On a donc eu une première rencontre... l'animateur est ouvert à tout, je vais pouvoir introduire des chants de l'Emmanuel qu'il apprendra à la chorale, je suis juste ravie ! Reste plus qu'à faire un choix parmi tous ceux que j'aime tant, et là, ça se complique...

ça c'était pour le clin Dieu... et la perplexité là-dedans ?
En discutant avec ce sympathique animateur, j'apprends que c'est un ancien prêtre, parti en mission en Afrique, revenu marié. Soit... moi ce qui me laisse perplexe, ce n'est pas qu'un prêtre abandonne la prêtrise, ça peut arriver de rencontrer l'amour auprès d'une femme... ce que j'ai plus de mal à comprendre, c'est qu'il s'est marié après avoir eu un enfant ? A l'époque, son évêque lui avait conseillé de laisser tomber la femme et de mettre l'enfant en adoption, puis de rentrer sagement en France... bizarre mais bon...
L'Eglise prône la chasteté avant le mariage et un prêtre, lui, va avoir un enfant hors des liens du mariage ? Je sais bien que c'est loin d'être le seul, qui lui au moins a eu le courage finalement d'épouser celle qu'il aime, qu'ils ont encore eu 3 autres enfants après, que certains prêtres ont des maîtresses et des enfants cachés, j'ai même connu un prêtre qui a rencontré une femme mariée, mère de 4 enfants, qui a divorcé pour lui...

Je dois dire que tout ça me questionne beaucoup... Pour moi, le célibat des prêtres est quelque chose de sensé, de mûrement raisonné et de raisonnable.
Celui qui a la vocation de prêtre doit pouvoir la remplir pleinement, il doit pouvoir consacrer tout son temps et sa vie au Seigneur et à ses obligations, répondre présent quand on l'appelle, aimer chacun de ses paroissiens et chacun de ses prochains, avoir le coeur et l'esprit entièrement dévoué et libre.
Celui qui a la vocation d'époux et père de famille doit avoir du temps et l'esprit libre pour s'occuper de ses enfants. Il doit pouvoir jouer avec eux le soir, avoir ses soirées libres pour sa femme.
Je ne vois pas très bien comment quelqu'un pourrait concilier ces deux vocations. Comment un homme pourrait-il être à la fois dévoué corps et âme à l'Eglise et à sa famille ? Comment pourrait-il physiquement, humainement remplir pleinement ses tâches, à la fois de prêtre et à la fois de père ?

Pourtant, cette question revient fréquemment dans les discussions... y compris dans la bouche de cet ancien prêtre, qui s'est senti rejeté par son église, "foutu à la porte" comme il m'a dit, qui aurait aimé pouvoir rester prêtre tout en se mariant.

lundi 13 septembre 2010

Hymne à l'amitié

"Les amis sont les anges qui nous soulèvent quand nos ailes n'arrivent plus à se rappeler comment voler."

On dit souvent que les amis, les vrais, on peut les compter sur les doigts de la main.
On dit aussi qu'on ne peut pas vivre sans amis avec qui partager joies et peine.
On dit que l'amitié est aussi précieuse que l'amour.

Parfois, les "on dit", c'est vraiment des bêtises... mais parfois c'est si vrai !
L'amitié, la vraie, c'est rare, c'est précieux...

Ce week-end était placé sous le signe de l'amitié... trois amies, trois mamans, trois marraines en vadrouille pour fêter les 30 ans de l'une... trois nanans qui avaient laissé maris et enfants à la maison... trois filles qui ont vécu un vrai week-end de filles : papottages, shopping, visites, bonne bouffe, sangria, flamenco, soleil intérieur et extérieur...
On a parlé de nos enfants évidemment, de nos projets, de nos souvenirs. On a bien ri en imaginant nos hommes s'occupant des enfants. Mais pas que... parfois, ça chauffe, y a des sujets un peu houleux, comme la contraception... mais je crois qu'on n'arrivera jamais à se mettre d'accord... saleté de stérilet !

J'ai pu aller à la messe, dans une église remplie d'ex-voto, une église réputée mondialement... et pourtant, j'ai rarement vu une église aussi sombre et inaccueillante ! Apparemment, j'ai eu de la chance que la messe ait lieu, un prêtre était là pour un mariage et il a accepté de rester célébrer la messe de 18h.. le dimanche en revanche, messe annulée car pas de curé !
Entre parenthèses, ça me fait penser que dans ma nouvelle paroisse, nous avons trois prêtres indiens, missionnaires de Saint-Françoise de Sales... ça fait mal de se dire que maintenant, les missionnaires sont envoyés en France à la rescousse...

Petite devinette : d'après les photos, où étions-nous ?
Devise de la région : Foi - Charité - Espérance...

dimanche 5 septembre 2010

Entre Evangile et réalité

Dimanche dernier, lors de la messe, je me suis sentie un peu mal à l'aise...
Il y a ce jeune homme, je ne sais même pas s'il est majeur, avec son chien, qui est à la porte de l'église tous les dimanches... qui tend la main en espérant quelques sous... à qui personne ne parle... à qui j'ose seulement dire "bonjour".

Et il y a eu cet Evangile :

(BD d'Emond Prochain)
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 14,1.7-14.
Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l'observait.
Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole :
« Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : 'Cède-lui ta place',
et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi.
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »
Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue.
Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ;
et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes.
 »


Et je pensais à ce jeune à la porte de l'église, me demandant si quelqu'un l'inviterait au festin, si quelqu'un lui dirait d'entrer dans l'église... j'ai essayé de me botter les fesses, mais je n'ai pas osé me lever devant tout le monde pour lui proposer d'entrer. Je me sentais mal, j'avais honte. Et le prêtre pendant son sermon parler des Roms, parler du fait de ne pas rejeter l'étranger, le pauvre, le malheureux... et ce jeune homme, qui restait dehors, c'était illogique !
Mais au moment de la communion, j'ai vu qu'il était là... il n'a pas communié, mais il était avec nous, dans l'église... à la sortie, il avait disparu...

Mais j'ai repensé à lui souvent cette semaine.. me demandant qui il est, d'où il vient... me reprochant ma peur, mon manque de courage...
Ce matin, il était là... ce matin, je n'ai pas fait comme si de rien n'était, ce matin j'ai osé dépasser ma timidité et lui adresser la parole... peut-être qu'un jour j'oserai l'inviter au festin ?