"Que pouvez-vous faire pour promouvoir la paix dans le monde ?
Rentrer chez vous et aimer vos familles."

Mère Teresa

dimanche 5 septembre 2010

Entre Evangile et réalité

Dimanche dernier, lors de la messe, je me suis sentie un peu mal à l'aise...
Il y a ce jeune homme, je ne sais même pas s'il est majeur, avec son chien, qui est à la porte de l'église tous les dimanches... qui tend la main en espérant quelques sous... à qui personne ne parle... à qui j'ose seulement dire "bonjour".

Et il y a eu cet Evangile :

(BD d'Emond Prochain)
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 14,1.7-14.
Un jour de sabbat, Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et on l'observait.
Remarquant que les invités choisissaient les premières places, il leur dit cette parabole :
« Quand tu es invité à des noces, ne va pas te mettre à la première place, car on peut avoir invité quelqu'un de plus important que toi.
Alors, celui qui vous a invités, toi et lui, viendrait te dire : 'Cède-lui ta place',
et tu irais, plein de honte, prendre la dernière place. Au contraire, quand tu es invité, va te mettre à la dernière place. Alors, quand viendra celui qui t'a invité, il te dira : 'Mon ami, avance plus haut', et ce sera pour toi un honneur aux yeux de tous ceux qui sont à table avec toi.
Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »
Jésus disait aussi à celui qui l'avait invité : « Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour, et la politesse te serait rendue.
Au contraire, quand tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles ;
et tu seras heureux, parce qu'ils n'ont rien à te rendre : cela te sera rendu à la résurrection des justes.
 »


Et je pensais à ce jeune à la porte de l'église, me demandant si quelqu'un l'inviterait au festin, si quelqu'un lui dirait d'entrer dans l'église... j'ai essayé de me botter les fesses, mais je n'ai pas osé me lever devant tout le monde pour lui proposer d'entrer. Je me sentais mal, j'avais honte. Et le prêtre pendant son sermon parler des Roms, parler du fait de ne pas rejeter l'étranger, le pauvre, le malheureux... et ce jeune homme, qui restait dehors, c'était illogique !
Mais au moment de la communion, j'ai vu qu'il était là... il n'a pas communié, mais il était avec nous, dans l'église... à la sortie, il avait disparu...

Mais j'ai repensé à lui souvent cette semaine.. me demandant qui il est, d'où il vient... me reprochant ma peur, mon manque de courage...
Ce matin, il était là... ce matin, je n'ai pas fait comme si de rien n'était, ce matin j'ai osé dépasser ma timidité et lui adresser la parole... peut-être qu'un jour j'oserai l'inviter au festin ? 

2 commentaires:

  1. L'abbé Pierre disait quelque chose comme ça : souvent on ne sait pas quoi dire, on n'a pas les moyens financiers d'aider les pauvres, on ne sait pas comment s'y prendre. Plutôt que d'être faux avec eux, ou de les fuir par peur de leurs reproche si on ne donne rien, offrez-leur votre sourire.

    Je l'ai fait un soir, et je t'assure que j'ai eu en retour l'un des plus beaux sourires qui soient : celui d'un homme qui avait compris que je n'avais rien d'autre à lui offrir, et qui l'acceptait avec joie, en me montrant qu'il avait compris.
    Le chemin est à recommencer à chaque fois, il faut vaincre sa propre lâcheté, encore, se forcer un peu, encore, et je ne l'ai pas toujours fait. Mais quand on ose, celui qui y gagne le plus n'est jamais celui qu'on croit.

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  2. c'est très touchant. je n'ai pas encore osé faire ce premier pas!

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