"Que pouvez-vous faire pour promouvoir la paix dans le monde ?
Rentrer chez vous et aimer vos familles."

Mère Teresa

mardi 26 octobre 2010

L'angoisse, quelle poisse !

Nous avons un fiston qui souffre de troubles du sommeil depuis sa naissance. Sa première nuit, à savoir 10h de sommeil de suite, il a dû la faire à 10 mois. Et ce fut une exception... d'après sa pédiatre, il n'arrive pas bien à enchaîner les wagons de sommeil... il se réveille au bout d'un cycle et peine à se rendormir tout seul.
Une fois la marche acquise, à 13 mois, il y a eu du mieux... on s'est cru  sauvé... mais non, depuis cet été, les mauvaises nuits sont de retour. Et pendant un gros mois, ça a été l'enfer, avec 3-4 réveils par nuit, impossibilité de se rendormir à partir de 3h du mat... ça a commencé par 4 canines qui ont percé en même temps, puis mon absence un week-end, puis une otite, suivie d'une allergie à l'antibiotique, enchainée avec une gastro. Bref, pas de chance quoi. Mais on a atteint une telle fatigue son papa et moi, on n'avait tellement plus de ressource, qu'on commençait à s'énerver en permanence contre lui, à pleurer pour rien (ça c'est pour moi), qu'on s'est dit qu'on en pouvait plus continuer comme ça. On a donc rendez-vous dans 2 semaines avec une pédiâtre spécialisée dans les troubles du sommeil et entre temps, on a été consulté un ostéopathe.


Et c'est là où je veux en venir. Parce qu'après tout, il y a bien des personnes qui arrivent sur mon blog avec des recherches google très étranges : " pourquoi tu ma fait mal papa je veut me marié avec celui que jaime." (orthographe d'origine) D'habitude, c'est plutôt des recherches comme "hymne à la famille" ou "poème pour mes voisins", "prières pour le couple" ou "les frontaliers" ou même "mariés par un prêtre père de famille".  Mais au moins, je vois à quel article la recherche fait référence.
Bref, peut-être qu'une recherche "troubles du sommeil" pourra être utile à quelqu'un.

Donc, nous avons consulté un ostéopathe qui nous a appris nombre de choses intéressantes en plus de massages administré à notre p'tit loup. Je vous en fait part ici :
  1. Nouveau-né, notre bébé n'a jamais réussi à bien dormir sur le dos. On le faisait donc dormir sur le ventre, mais on était un peu angoissé car on nous avait tellement dit que c'était interdit, mauvais, augmentait les risques de mort subite du nourrisson. On a dû transmettre notre angoisse inconsciemment à notre fils.
  2. Mon mari est claustro et ne peut pas dormir dans le noir. Inconsciemment, il transmet cette angoisse à nos enfants, pensant qu'eux aussi ont peur du noir. Aussi, on a toujours laissé la porte ouverte de leur chambre et la lumière dans le couloir, ce qui est une erreur. Les enfants ont besoin d'un lieu clos, porte fermée, pour les rassurer et bien dormir.
  3. Pour lui, il est très clair que l'allergie à l'antibio et les nuits horribles depuis sont liés. Il n'a pas réussi à éliminer les toxines et son sang est encore trop chargé. 
  4. Les rhumes à répétition sont liés à un problème de foi qui entraine également les troubles du sommeil. Pour lui, on donne trop de produits laitiers à notre fils (et notre fille qui elle le supporte mieux.) Il nous conseille donc de varier les laits du matin : lait de vache coupé avec de l'eau, lait de soja, lait d'amande, lait de châtaigne. Pas de fromage à tous les repas de midi, varier les yogourts. Pas de lait le soir ni au goûter, donner plutôt de la tisane "sommeil" le soir. Ce qui est bon dans le lait, c'est le calcium et pas le lactose qui ne se digère pas. Il m'a donc donné toute une liste d'aliments contenant du calcium. Il conseille les farines à l'épeautre, de cuire les légumes avec des graines de sésame, tous les choux, mettre beaucoup de persil, gratiner avec du parmesan ou de l'emmental.
Du coup, on a fait un stock de lait végétal, soja, amande, noisette, riz, etc. Et on peut dire qu'il adore, en particulier le lait de soja à la vanille. C'est vrai qu'on donne beaucoup de produit laitier, mais c'est vraiment culturel quand on habite à cheval entre deux pays producteurs qui regorgent de bons fromages... et on entend de plus en plus que le lait est difficilement assimilable par l'être humain. Fiston a bien dormi pendant une semaine, cette nuit, ça a un peu été la catastrophe... on va dire que c'est un accident !

Mais revenons au titre de l'article et aux points 1 et 2 cités ci-dessus.
Quand on devient parent, on a envie de bien faire. On sait qu'on ne sera pas parfaits, mais on aspire au mieux possible. On nous dit de faire selon notre instinct, mais dès la maternité, on nous prodigue nombre de conseils. Et celui que l'on a le plus entendu concernant le sommeil, c'est bien "il ne faut JAMAIS faire dormir un enfant sur le ventre, quoiqu'il arrive, car cela augmente les risques de mort subite du nourrisson". Soit. Sauf quand quand on a un enfant qui ne supporte pas de dormir sur le dos, qui se réveille lors de sa première semaine de vie tous les 3/4 d'heures, on est bien obligé de chercher une autre solution. On le fait donc dormir sur le ventre, et on se rend compt qu'il dort mieux. Mais on angoisse, car on entend encore et en permanence la voix des différentes sages-femmes "JAMAIS sur le ventre". Et on stresse, et on angoisse... même involontairement... et le bébé absorbe cette angoisse et a peur de dormir... quelle poisse, l'angoisse !

C'est pas facile de devenir parent. Les premiers jours, semaines de vie de notre puce, j'ai eu beaucoup de mal, en particulier avec l'allaitement. Tout simplement parce que j'étais envahie d'informations contradictoires, et que voulant bien faire, je ne savais plus qui écouter : les sages-femmes (qui parfois entre elles se contredisent déjà), ma mère, mes amies déjà maman ? Allaitement à la demande, toutes les 4h ? Prendre le bébé dans ses bras, le laisser pleurer ? Il faut bien dire que les choses on beaucoup évolué en matière de puériculture en 20 ans. Du coup, ma mère (en qui j'ai tjs eu pleine confiance) contredisait perpétuellement les sages-femmes (dont c'est le métier tout de même). Et je n'osais pas ne pas "obéir" au sf, mais j'avais peur également de ne pas écouter ma mère qui a tout de même élevé 3 enfants qui se portent bien. Bref, c'était le fouille dans ma tête, je réfléchissais trop, j'angoissais pour tout. Jusqu'à ce que j'ose me faire confiance à moi-même, que j'ose décider ce qui me paraissait être le meilleur pour ma fille.
De ce point de vue, pour le 2ème, c'est plus facile, on se pose moins de question, on se fait confiance. Sauf quand un problème jusqu'alors inconnu fait surface. On n'est pas préparé.

On ne dit pas assez combien être parents peut être difficile parfois, surtout les premiers temps!

lundi 11 octobre 2010

De la suite dans les idées

 Discussion entre une maman et sa fille de 3 ans :

1er jour
Maman, quand j'étais dans ton ventre, il était où Mathieu ?
Ben il n'existait pas encore...
Ah, mais il était où ?
Ben... c'était encore une p'tite graine...
Ah...

2ème jour (quelques jours plus tard en vrai)

Maman, comment j'ai fait pour sortir de ton ventre ?
Tu es sortie quand tu avais assez grandi.
Mais je suis sortie par où ?
Par un petit trou.
Par le nombril ?
Pas vraiment.
Mais il est où ce petit trou ?
Heu... grand moment de solitude... il est en bas du ventre.
Mais comment je suis venue dans ton ventre ?
C'est papa qui a mis une petite graine, parce qu'il faut fabriquer les bébés.
Ah oui, les bébés, ça se fabrique.

3ème jour
Maman, papa il a mis la main pour mettre la p'tite graine dans ton ventre ?
Heu non... pas la main.
Il a mis quoi alors ?
Heu... il a mis un p'tit tuyau.
Et la p'tite graine, elle est venue dans ton ventre, et hop, ça a fait un bébé.
D'abord, la p'tite graine est venue dans l'oeuf de maman. C'est comme les oiseaux, ils sont dans un oeuf... ben dans le ventre des mamans, c'est pareil, il y a des oeufs.


4ème jour, repas du soir en famille

Elle va naître quand ma petite soeur ?
???? Mais tu ne vas pas avoir de petite soeur.
Mais pourquoi ?
Parce qu'il n'y a pas de bébé dans le ventre de maman.
Mais pourquoi ?
Parce que.
Mais papa, tu peux mettre une petite graine dans le ventre de maman ?
Mais tu sais Eloïse, ce n'est pas facile de fabriquer un bébé. Et puis, s'il y a un bébé un jour, ce sera peut-être un autre petit frère.
Non, j'ai déjà un p'tit frère.
Mais peut-être que Mathieu voudrait un p'tit frère. Mathieu, tu veux un p'tit frère ?
Non !
Et une p'tite soeur ?
Non !
Mais moi, je veux une p'tite soeur !
On va voir ce qu'on peut faire. Mais tu sais, des fois, on a que des p'tits frères. Papa et maman, ils n'ont que des frères.
Mais ils sont où les oeufs de maman ?
Ils sont cachés dans son ventre.
Alors papa, va mettre une p'tite graine !

5ème jour, elle trouve les décorations de Noël et veut décorer la maison.
Quand il y aura de la neige, ce sera Noël. Et le vrai Père Noël viendra.
Oui, sûrement.
Et on fera la crèche avec bébé Jésus.
Oui.
Et le Père Noël apportera des cadeaux.
Oui.
Et je pourrai avoir ma petite soeur ? Je pourrai m'occuper d'elle ?
!!!! Mais Eloïse, il n'y a pas de petite soeur dans le ventre de maman pour l'instant !
Alors je vais dire à papa d'utiliser son tuyau pour mettre une p'tite graine dans l'oeuf dans ton ventre pour fabriquer un bébé qui sera une petite soeur...


Heu, je crois qu'elle a de la suite dans les idées ma fille !
Suite au prochain épisode !

mercredi 6 octobre 2010

Le réconfort, le voilà !

Merci Christèle... en effet, je prends l'évangile du jour comme une jolie réponse, un joli clin Dieu, un beau réconfort (voir mon article précédent).

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 11,5-13.
Jésus disait à ses disciples : " Supposons que l'un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : 'Mon ami, prête-moi trois pains : un de mes amis arrive de voyage, et je n'ai rien à lui offrir. '
Et si, de l'intérieur, l'autre lui répond : 'Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain',
moi, je vous l'affirme : même s'il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu'il lui faut.
Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte.
Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvre.
Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ?
ou un scorpion, quand il demande un œuf ?
Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Mode repos pour moi aujourd'hui...  je ne suis pas allée travailler, pas en état.  En 6 ans, hormis pendant mes congés mat, ce sera la première fois que je serai absente, c'est indispensable, trop épuisée.
P'tite Cocotte est à l'école, P'tit Loup chez sa grand-mère qui s'occupera d'eux comme tous les jours où je bosse.
Journée rien qu'à moi pour DORMIR, me relaxer, reprendre des forces, retrouver l'énergie nécessaire  et repartir du bon pied !
Je vais donc de ce pas me recoucher et DORMIR !

Maman épuisée cherche repos

C'est un grand bonheur d'être parent, mais ça peut aussi, parfois, être tellement difficile...

Parfois, on se sent à bout...
L'énergie nous abandonne, on a l'impression de ne plus avoir de ressources dans lesquelles puiser, de ne plus y arriver... On se sent nulle, incompétente, mauvaise mère... On fait tout de travers, on crie, on pleure, on perd son calme... et après, on s'en veut, terriblement... parce qu'on n'a pas tenu ses principes, parce qu'on n'est pas restée zen coûte que coûte... Mais on avait tellement, tellement envie de dormir !


Quand les nuits sont courtes, bien trop courtes... que le manque de sommeil devient insupportable.
Quand les maladies s'enchainent... que l'on se sent si impuissante face à la souffrance de son enfant.
Quand les limites sont testées, dépassées... que l'on a l'impression de passer ses journées à gronder, à se fâcher, à punir.
Quand la jalousie s'installe... qu'il faut rassurer, réconforter, continuellement.
Quand les bagarres commencent, que les p'tites tapes sournoises se font... qu'il faut encore et toujours expliquer les mêmes choses.
Quand la maison est en bordel, que des jouets et des livres trainent partout... que l'on n'a plus la force de ranger, de nettoyer.


On peut se sentir si petit, si misérable, si insignifiant devant la tâche qui nous est confiée. Prendre soin, éduquer, conduire un petit enfant sur la route, c'est une si grande responsabilité.

Seuls parfois, on peut craquer...  on hurle, on pleure, on n'en peut plus... dans ces moments, on se sent mauvais parent, mauvaise mère... on ne supporte plus cette fatigue, ces pleurs, cette désobéissance...
Il faut alors se faire humble, reconnaître que parfois la tâche nous dépasse, accepter de ranger sa fierté dans sa poche.
Se rappeler qu'Il est là, qu'Il veille sur nous... Lui demander de l'aide, L'appeler au secours, Lui demander de nous envoyer Sa force.

Venez à moi, vous qui portez un fardeau. Venez, vous tous qui peinez.
Et Moi, je vous soulagerai. Je suis le repos de vos âmes. 

lundi 4 octobre 2010

Chacun a sa place

C'est marrant comme partout où on va, quoi qu'on fasse, on a nos petites habitudes...
Pour faire ses courses, le jour du repas familial, les p'tites routines pour coucher ses enfants, le trajet pour aller au boulot et puis... sa place dans l'église le dimanche matin !

Les gens, moi la première, s'assoient toujours sur le même banc, du même côté, devant, derrière, au centre... du coup, on a toujours la même vision de l'autel, du prêtre, de l'eucharistie...

Dimanche dernier, j'ai dû changer de place pour rejoindre le groupe liturgique... je me suis retrouvée à l'exact opposé de ma place habituelle ! Et ben ça m'a fait tout bizarre de voir le prêtre depuis la droite, j'ai eu l'impression de vivre l'eucharistie différemment, de voir cette Hostie Corps du Seigneur sous un jour nouveau au moment de la consécration... très bizarre comme sensation !
comme si je n'étais plus à ma place... faudrait que je change plus souvent de place moi...

C'est marrant ces petites habitudes qui nous rassurent. On dit toujours que les enfants ont besoin de repères, d'avoir un horaire fixe, des habitudes qu'on ne change pas... mais finalement, nous autres adultes, on est bien un peu pareil non ?